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Défi des fleurs: Les étapes et les productions 

Être fleur bleue, faire le pot de fleurs, se jeter des fleurs, être rouge comme un coquelicot, cultiver son jardin, c’est le bouquet !… Des expressions qui peuvent inspirer ! Il y en a beaucoup d’autres. Nous en avons cherché avec Corinne et Florence... Et il y a aussi des poésies de fleurs… des peintures fleuries…des jardins !

Prenons-en de la graine et laissons-nous inspirer.

Chaque mois, jusqu’en juin, je vous proposerai une thématique fleurie. Au fur et à mesure vous m’enverrez les photos de vos œuvres. Je les compilerai et les partagerai avec vous. A la prochaine soirée poésie, dont le thème est  "Dites-le avec des fleurs", nous pourrons échanger autour de ce défi.

Première série de productions

Deuxième série de productions

Troisième série de productions

Quatrième série de productions 

Cinquième série de productions

Sixième série de productions

Septième série de productions

Huitième série de productions

 

Etape 1, octobre 2024, Les Nymphéas

Les nymphéas sont une prolongation de ma propre vie. Elles ne peuvent vivre sans eau comme je ne peux vivre SANS ART. " , Claude Monet.

Deux lieux à Paris pour voir des tableaux des Nymphéas de Monet : Musée de l’Orangerie et musée Marmottan

En savoir plus sur les Nymphéas de Monet et l’installation à L’Orangerie : https://www.revue-exposition.com/index.php/articles3/de-maupeou-exposition-nympheas-monet-orangerie 

A compléter par la fin de cet article https://artsplastiquesclaudemonet.wordpress.com/wp-content/uploads/2021/08/eda56-monet-les-nympheas.pdf  qui présente le travail d’autres artistes dans le prolongement des nymphéas : Rothko, Sam Francis, Pollock, Andy Warhol, CiTombly... 

Ou une interprétation originale de nymphéas qui peut donner d’autres idées: https://blog.ossiane.photo/2010/04/25/nymphea/ 

Si Monet a utilisé une dominante de bleu, vous pouvez choisir une autre couleur !

"Les nymphéas sont une prolongation de ma propre vie. Elles ne peuvent vivre sans eau comme je ne peux vivre SANS ART" , Claude Monet

Quelle est la différence entre nénuphar et nymphéa ? http://peinturamat.centerblog.net/280-nympheas-ou-nenuphars

A vos pinceaux, vos pastels, vos collages, vos photos, vos broderies, vos tricots, votre créativité !

 

Et la minute de poésie ...

Paul Verlaine, Promenade sentimentale, Poèmes saturniens

Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Moi j’errais tout seul, promenant ma plaie
Au long de l’étang, parmi la saulaie
Où la brume vague évoquait un grand
Fantôme laiteux se désespérant
Et pleurant avec la voix des sarcelles
Qui se rappelaient en battant des ailes
Parmi la saulaie où j’errais tout seul
Promenant ma plaie ; et l’épais linceul
Des ténèbres vint noyer les suprêmes
Rayons du couchant dans ses ondes blêmes
Et les nénuphars, parmi les roseaux,
Les grands nénuphars sur les calmes eaux.

Georges Guinand, Le Secret des Nymphéas extrait du recueil de poésie "Le Secret des Nymphéas" paru aux Éditions du Net en 2024.

Musique et Lecture Étienne Sinouhé : https://www.youtube.com/watch?v=g7GubEHL5Mg

Les fleurs de nymphéa s'ouvrent à la lumière et se ferment au soir.

Elles abriteraient dans leur cavité blanche

la sagesse d'un monde que les hommes n'ont pas

Les grands nymphéas blancs s'étirent sur les eaux

qui glissent alentours de vasques en ruisseaux.

Un inconnu est là, il observe les fleurs

Il nous semble apaisé mais pleut de l'intérieur.

Il aimerait s'étendre dans ces pétales tendres

pour espérer le soir y être enveloppé

et pouvoir recueillir d’infinies espérances

aux profondeurs desquelles la fleur s’en est allée.

Puiser, dans l'infime clarté de leurs songes,

l'éblouissante force de la continuité.

Les grands nymphéas blancs s’assoupissent sur l'eau

qui s'écoule indolente de vasques en ruisseaux.

Il ne pourra dormir dans la soie du calice,

car pour y parvenir il faut pouvoir rêver

et les rêves se brisent avant que d'exister

quand s'épuise le cœur aux amours qui dérivent.

Les grands nymphéas blancs s’apaiseront alors

dans le secret soyeux de leur corolle close,

jusqu'au petit matin d’une journée morose.

Etape 2, Novembre 2024, La Toussaint, ses fleurs et les pots de fleurs

C’est la Toussaint, avec ses tombes fleuries, leurs pots de fleurs, et les fleurs de saison  (Chrysanthèmes, dahlias, hortensias,… )

Vous pouvez donc vous concentrer sur ces fleurs ou sur leur contenant, les pots de fleurs

 

De nombreux peintres ont été inspirés par ces fleurs et notamment :

Caillebotte : Chrysanthèmes blancs et jaunes tableau visible au musée Marmottan

Monet avec notamment deux tableaux de chrysanthèmes très différents  : dans la gamme de nymphéas, Chrysanthèmes ; ou dans un vase, chrysanthèmes rouges ; et celui des jeunes filles dans un massif de dahlias

Cézanne, Bouquet aux dahlias jaunes

Et dans un cadrage insolite, le pot d’hortensias de Fernand Khnopff

Les pots de fleurs d’abord en terre cuite (histoire des pots de fleurs) , se diversifient aujourd’hui, tant dans les matériaux que les formes. Ils peuvent être ethniques, en céramique colorée, recyclés, humoristiques, de mauvais goût

Ils ont inspiré des peintres  :

Cézanne et son tableau Pots en terre cuite et fleurs

Matisse et son Pot de géraniums, tableau qui présente des étagères de pots de fleurs.

Gérard Gasiorowski et ses pots de fleurs à l’interprétation plus contemporaine.

 

En attendant, de réaliser cette étape 2, si vous avez déjà fait une ou des œuvres pour l’étape 1, les nymphéas, envoyez-moi vos productions pour que j’en fasse une compilation à adresser à chacun.

Rendez-vous en décembre pour l’étape 3.

 

Et la minute de poésie pour la Toussaint ...

 

Arthur Rimbaud, le dormeur du Val

C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

 

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

 

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

 

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

 

Jean-Marie Sztalryd, Bettyna

A la mémoire de Bettyna, 1980-2000

 

J’ai fait cadeau d’un vase

A des fleurs

Fleurs sèches du désert

Bousculant les rochers

D’un chemin de halage

Chemin accidenté

Longeant la mer

Fleurs sèches

Gardiennes d’un souvenir

Profond et immobile

D’un temps brutalement

Sans parole ni mémoire

Trou noir démesuré

Sans présent ni futur

J’ai fait cadeau d’un vase

A des fleurs

Gardiennes d’un nom gravé

Sur un marbre gris

Scellé dans la froideur du roc

 

Armand Sylvestre, C'est au temps de la chrysanthème

 

[C'est] au temps de la chrysanthème

Qui fleurit au seuil de l'hiver

Que l'amour profond dont je t'aime

Au fond de mon cœur s'est ouvert.

 

Il est né doux et solitaire,

A ces fleurs d'automne pareil

Qui, pour parer encor la terre,

N'ont pas eu besoin de soleil.

 

Sans redouter les jours moroses

Qui font mourir les autres fleurs,

Il durera plus que les roses

Aux douces, mais frêles couleurs.

 

Et si, quelque jour par caprice,

Ton pied le foule, méprisé,

En même temps que son calice,

Tu sentiras mon cœur brisé !

 

Théophile Gautier, Le pot de fleurs

 

Parfois un enfant trouve une petite graine,

Et tout d’abord, charmé de ses vives couleurs,

Pour la planter il prend un pot de porcelaine

Orné de dragons bleus et de bizarres fleurs.

Il s’en va. La racine en couleuvres s’allonge,

Sort de terre, fleurit et devient arbrisseau ;

Chaque jour, plus avant, son pied chevelu plonge,

Tant qu’il fasse éclater le ventre du vaisseau.

L’enfant revient ; surpris, il voit la plante grasse

Sur les débris du pot brandir ses verts poignards ;

Il la veut arracher, mais la tige est tenace ;

Il s’obstine, et ses doigts s’ensanglantent aux dards.

Ainsi germa l’amour dans mon âme surprise ;

Je croyais ne semer qu’une fleur de printemps ;

C’est un grand aloès dont la racine brise

Et des expressions fleuries de circonstance :

Ni fleurs, ni couronnes

Fleurir une tombe

Dites-le avec des fleurs

Ça sent le sapin !

Manger les pissenlits par la racine

Faire le pot de fleurs

Découvrir le pot aux roses.

Être sourd comme un pot !

« Le chrysanthème, s’il portait un nouveau nom, serait plus facile à épeler », (anonyme)

Etape 3, Décembre 2024 : Noël 

Noël approche avec ses décors rouge et vert. On voit fleurir le poinsettia (étoile de Noël), le Schlumbergera (cactus de Noël), les branches de houx et leurs boules rouges. C’est aussi la période des roses de Noël avec leur fleurs blanches et des branches de gui.

Le saviez-vous ? Le 12 décembre, est la journée internationale du Poinsettia Le cactus de Noël, à garder dedans ou dehors? La réponse 

A vous de vous inspirer de ces couleurs rouge et vert.

Et pourquoi pas fleurir un sapin ou une couronne de Noël ? Vous pouvez aussi créer une guirlande ou des boules de Noël fleuries, inventer une plante qui fleurit avec des boules de Noël... 

Ces productions serviront pour le défi mais aussi pour vos cartes de vœux ou vos étiquettes cadeaux.

Des peintres peuvent vous inspirer :

Claude Monet et ses roses de Noël: https://astilllifecollection.blogspot.com/2019/12/claude-monet-1840-1926-roses-de-noel.html?m=1

Juan de Arello et sa guirlande de fleurs

ou la couronne de fleurs de Jean Baptiste Monnoyer

D’autres peintres proposent des tutoriels :

Une démonstration de peinture à la gouache d’une couronne de Noël :https://fr.pinterest.com/pin/727823989789579974/

Un tutoriel pour peindre une branche de gui à l’aquarelle :https://youtu.be/EbZY_PXKsCY?si=mDJPFnyiq7I6xcb0

Carte de vœux avec un sapin fleuri https://fr.pinterest.com/pin/cards--70437489194614/

Ou des réalisations toutes simples :

Une branche de houx peinte à l’aquarelle :https://images.app.goo.gl/fSUu3UAiKdqxNQGy5

Une spirale rouge et verte : https://images.app.goo.gl/wzXqGvdL5cbkAhnu7

 

Et la minute de poésie

 

Charles Frémine, Le gui, le houx

Coupez le gui ! Coupez le houx !
Feuillage vert, feuillage roux,
Mariez leurs branches ;
Perles rouges et perles blanches,
Coupez le gui ! Coupez le houx !
C’est la Noël, fleurissez vous !

Chassez les grives et les merles,
Chassez les mésanges au dos bleu
Du gui dont les fleurs sont des perles,
Du houx dont les fleurs sont du feu !
Courez à la forêt prochaine,
Courez à l’enclos des fermiers ;
Coupez le gui sur le grand chêne,
Coupez le gui sur les pommiers.

Coupez le houx le long des haies
Qui bordent le chemin des bois ;
Coupez le houx sous les futaies
Où sont nos vieux temples gaulois ?

… Et coupez-les par tas, par piles !
Liez en gerbes leurs rameaux,
Et qu’on en pavoise les villes,
Qu’on en pavoise les hameaux !

Coupez le gui ! Coupez le houx !
Feuillage vert, feuillage roux,
Mariez leurs branches !
Perles rouges et perles blanches ;
Coupez le gui ! Coupez le houx !
C’est la Noël ! Fleurissez-vous !

 

Maurice Carême, Le roi rit dans les houx

Le roi rit dans les houx,

Hou-hou !
C’est là qu’il joue aux cartes
En mangeant de la tarte
Et buvant du vin doux,
Hou-hou !

Mais la reine le voit,
Ha-ha !
Et brise sa couronne
Avec une anémone.
On est roi ou pas roi,
Ha-ha !

C’est un oiseau jaloux,
Cou-cou !
Qui a conté l’affaire
À la forêt entière
Et la redit partout,
Cou-cou !

 

Raymond Devos, Je hais les haies

 

Je hais les haies
Qui sont des murs.
Je hais les haies
Et les mûriers
Qui font la haie
Le long des murs.
Je hais les haies
Qui sont de houx.
Je hais les haies
Qu’elles soient de mûres
Qu’elles soient de houx !
Je hais les murs
Qu’ils soient en dur
Qu’ils soient en mou !
Je hais les haies
Qui nous emmurent.
Je hais les murs
Qui sont en nous.

Etape 4, janvier 2025 : Les vases et les bouquets

En cette période hivernale, nous voyons moins de fleurs. Mais nous recevrons peut-être un bouquet… Il nous faudra un vase !

Qu’est ce qui vous servira de vase ? En avez-vous plusieurs ? En quelles matières ? Avec quelles formes ? De quelles couleurs ? Avec un motif ? Un soliflore ?

Si aucun ne vous plaît, pourquoi pas en inventer un !

A vous de choisir si vous mettez ou pas un bouquet dans votre vase.

Il y a même des bouquets de fleurs séchées. « C’est le bouquet » !

Et sur quoi reposera votre vase ? Faut-il un fond ? Réaliste ? Abstrait ?

Si les vases vous intéressent, visitez le 2ème étage du musée de la Céramique à Sèvres. Vous pourrez admirer aussi bien d’anciens vases que des contemporains : https://www.sevresciteceramique.fr/galerieshowroom/les-univers-de-sevres/list/parcours.html

Et si un vase est cassé, laissez-vous tenter par le Kintsugi, une technique japonaise du XVè qui consiste à réparer les failles d’un objet avec une poudre d’or pour les rendre visibles plutôt que de les masquer.

A vos pinceaux, photos, herbiers …

La prochaine compilation sera adressée vers le 15 janvier.
Pour retrouver les étapes du défi https://www.promenade-artistique.fr/d%C3%A9fi-fleurs

 

Pour trouver de l’inspiration, voici des peintures du classique au contemporain 

Hans Memling, lis, iris, ancolies dans un vase, 1485

Van der Ast, le Panier de fleurs, 1625

Brughel, fleurs dans un vase bleu, 1628

Dirck Van Delen, tulipe dans un kendi, 1637

Raoul Dufy, Jeanne dans les fleurs, 1907

Séraphine de Senlis, grand bouquet au vase noir, XXè

Giorgio Morandi, fleurs dans un vase rayé et autres peintures, XXè

Matisse, liseuse et son bouquet

Matisse, affiche avec collage vases et fleurs

Picasso, bouquet de fleurs

Picasso, vase aux fleurs

Picasso, vase hibou, 1952

Picasso, vase à fleurs thé

"Regarde ce bouquet de violettes, je dois me dépêcher de le peindre avant qu'il ne fane", Edouard Manet

 

Et toujours la minute de poésie :

 

Jean-Claude Touzell, Bouquet

 

Elle trouvait

les lys

trop lisses

et les lilas

trop las

 

Elle trouvait

les muguets

trop gais

et les ombrelles

trop belles

 

Elle trouvait

les coquelourdes

trop lourdes

et les campanules

trop nulles

 

Il lui offrit

un bouquet

de simples.

Raymond Devos, La fleuriste

 

- vous savez [… ] Le pianiste, il est tombe amoureux fou de la fleuriste du coin.

Tous les jours, il lui envoie des fleurs

Pour pas l'a vexer, il les achète chez elle.

Savez ce qu'il vient d'apprendre ?

- Elle les revend !

- Et savez-vous a qui ?

...- Oui iii !

- C'est l'amour en vase clos !

- Comment, il est d’une naïveté !

René-François Sully Prudhomme, Le vase brisé

 

Le vase où meurt cette verveine
D’un coup d’éventail fut fêlé ;
Le coup dut l’effleurer à peine :
Aucun bruit ne l’a révélé.

Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D’une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.

Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s’est épuisé ;
Personne encore ne s’en doute ;
N’y touchez pas, il est brisé.

Souvent aussi la main qu’on aime,
Effleurant le coeur, le meurtrit ;
Puis le coeur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;

Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n’y touchez pas.

 

Le pot cassé, Victor Hugo

 

Ô ciel ! toute la Chine est par terre en morceaux !
Ce vase pâle et doux comme un reflet des eaux,
Couvert d'oiseaux, de fleurs, de fruits, et des mensonges
De ce vague idéal qui sort du bleu des songes,
Ce vase unique, étrange, impossible, engourdi,
Gardant sur lui le clair de lune en plein midi,
Qui paraissait vivant, où luisait une flamme,
Qui semblait presque un monstre et semblait presque une âme,
Mariette, en faisant la chambre, l'a poussé

Du coude par mégarde, et le voilà brisé !

Beau vase ! Sa rondeur était de rêves pleine,
Des bœufs d'or y broutaient des prés de porcelaine.
Je l'aimais, je l'avais acheté sur les quais,
Et parfois aux marmots pensifs je l'expliquais.
Voici l'yak ; voici le singe quadrumane ;
Ceci c'est un docteur peut-être, ou bien un âne ;
Il dit la messe, à moins qu'il ne dise hi-han ;
Ça, c'est un mandarin qu'on nomme aussi kohan ;
Il faut qu'il soit savant, puisqu'il a ce gros ventre.

Attention, ceci, c'est le tigre en son antre,
Le hibou dans son trou, le roi dans son palais,
Le diable en son enfer ; voyez comme ils sont laids !
Les monstres, c'est charmant, et les enfants le sentent.
Des merveilles qui sont des bêtes les enchantent.
Donc, je tenais beaucoup à ce vase. Il est mort.
J'arrivai furieux, terrible, et tout d'abord :
- Qui donc a fait cela ? criai-je. Sombre entrée !
Jeanne alors, remarquant Mariette effarée,
Et voyant ma colère et voyant son effroi,
M'a regardé d'un air d'ange, et m'a dit : - C'est moi.

Etape 5, février 2025 : Le motif des fleurs (Papiers peints, tissus, enluminures...)

Le motif des fleurs est largement utilisé dans notre société : tissus avec des fleurs, vêtements, paréos, serviettes de toilette, draps, nappes, serviettes de table, tapisseries, papiers peints, carrelages, enluminures… fleurs sculptées sur les monuments…

Regardez ce que vous avez chez vous. Vous pouvez les peindre tels quels. En faire des drapés !

Vous pouvez aussi les disposer et faire un zoom pour aboutir à une peinture plus abstraite en ne peignant qu’une partie.

Il est possible de mettre des objets fleuris sur un fond de papier peint fleuri.

A votre créativité !

Et pourquoi pas un herbier !

"Dites-le avec des fleurs"

Et pour vous inspirer :

- « Les fleurs d’Yves saint Laurent », une exposition jusqu’au 4 mai 2025 présente les robes fleuries de ce couturier: https://museeyslparis.com/expositions/les-fleurs-dyves-saint-laurent

- Ingres et « La robe fleurie de madame Moitessier » 

- Le papier peint fleuri version Matisse

Matisse, « l’intérieur au chien » avec un bouquet de fleur devant des tapisseries fleuries

ou « Intérieur aux aubergines » où le papier peint fleuri se confond avec le premier plan comme dans « Desserte rouge » ou « Odalisque »

- Les six tapisseries de la tenture de la dame à la licorne

- Des enluminures fleuries comme par exemple :

- Un gros plan sur une fleur comme dans le travail de Georgia O'Keeffe

- Les fleurs dorées de Klimt, dans le Portrait d’Adèle Bloch Bauer

- Le motif des fleurs répété par Andy Wharol , flowers

- un paravent laqué au Louvre ou un paravent plus récent à Orsay . Et la collection de paravents du musée Guimet

 

Et toujours la minute de poésie :

 

Lou Dubois, chambre d'hôtel

La chambre était triste. Murs blancs fissurés. Lavabo plâtré comme un malade. Miroir dont le tain s’écaillait. Appliques luminaires tachées de peinture. Ces rideaux de drap blanc !

Nous nous fanions. Je m’étiolais.

Je suis descendu dans le bruit de la rue et, chez l’herboriste, j’ai acheté des graines LOUISE DE VILMORIN.

Méticuleusement, je les ai semées sur les carreaux de mosaïque, au pied de la fenêtre.

Maintenant les rideaux sont fleuris.

 

Jean HARLEY, Sans titre

Il est une rose endormie

Entre les pages d’un herbier,

C’est un jeune amour qui l’oublie

Dans le silence d’un grenier.

Que cette rose ne se fane

Ni cet amour, avait-on dit,

Puis une poussière profane

A pesé sur elle, et sur lui.

Un soir, la mémoire penchée

Retrouve et consulte l’herbier.

La vieille rose est desséchée ;

Le vieil amour est oublié.

 

Etape 6, mars 2025 : Fleurs tropicales, immortelles et fleurs séchées

Pour avoir des fleurs toutes l’année, on pense aux fleurs tropicales ou aux immortelles et autres fleurs séchées.

Donc ce mois-ci vous pouvez choisir entre :

Les fleurs tropicales et vous inspirer de 

Berthe Morisot, les aloès 1889

Renoir, Arums et plantes de serres

Douanier Rousseau, charmeuse de serpents ; Douanier Rousseau, le rêve et ses interprétations

Des Oiseaux de Paradis ou Strelitzia

ou des aquarelles de Delacroix

Les fleurs immortelles ou séchées et constituer un herbier, comme le fait Patrice qui participe à nos promenades artistiques ; ou faire une composition à l’Archimboldo.

 

Et pour la minute de poésie, Colette attend l’ouverture de sa fleur de cactus et Jacques Prévert se moque des hommes qui regardent les immortelles, quant au palmier...

 

Sidonie Colette, lettre adressée à Henry de Jouvenel

Monsieur,

Vous me demandez de venir passer une huitaine de jours chez vous, c’est-à-dire auprès de ma fille que j’adore. Vous qui vivez auprès d’elle, vous savez combien je la vois rarement, combien sa présence m’enchante, et je suis touchée que vous m’invitiez à venir la voir. Pourtant, je n’accepterai pas votre aimable invitation, du moins pas maintenant. Voici pourquoi : mon cactus rose va probablement fleurir. C’est une plante très rare, que l’on m’a donnée, et qui, m’a-t-on dit, ne fleurit sous nos climats que tous les quatre ans. Or, je suis déjà une très vieille femme, et, si je m’absentais pendant que mon cactus rose va fleurir, je suis certaine de ne pas le voir refleurir une autre fois…

Veuillez donc accepter, Monsieur, avec mon remerciement sincère, l’expression de mes sentiments distingués et de mon regret.

 

Jacques Prévert, Fleurs et couronnes (extraits)

Homme
Tu as regardé la plus triste la plus morne de toutes les fleurs de la terre
Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom
Tu l'as appelée Pensée.
Pensée
C'était comme on dit bien observé
Bien pensé
Et ces sales fleurs qui ne vivent ni ne se fanent jamais
Tu les as appelées immortelles ...
C'était bien fait pour elles … […]
Les hommes sont devenus ce qu'ils sont devenus
Des hommes intelligents … [...]
Ils pensent... Ils pensent ... ils n'arrêtent pas de penser ...
Ils ne peuvent plus aimer les véritables fleurs vivantes
Ils aiment les fleurs fanées les fleurs séchées
Les immortelles et les pensées [...]
... La pensée ...

 

Anne Perrier, le palmier

Tout son feuillage en visière

il scrute l’horizon sans fin

cherchant parmi les dunes de silence

le pas immémorial des grandes caravanes

disparues.

Etape 7, avril 2025 : les cerisiers en fleurs 

Le savez-vous? 

« Le hanami « (花見 / はなみ?, littéralement, « regarder les fleurs »), est la coutume traditionnelle japonaise d'apprécier la beauté des fleurs, principalement les fleurs de cerisier (sakura), lorsque, à partir de fin mars ou début avril, elles entrent en pleine floraison » (In Wikipedia).  

Ce mois-ci, nous peindrons donc des arbres en fleurs.

Bien sûr de nombreux peintres japonais les ont représentées : Kano Eitoku , Yoshitoshi Tsukioka , Hokusai ...

Ce motif a dépassé les frontières asiatiques : Un Arbre en fleur de Caillebotte est exposé au musée d’Orsay.

En Normandie, David Hockney a peint le printemps, Damien Hirst, les Cerisiers en fleurs (L’article de la Fondation Cartier sur Hirst présente ce tableau, explique la peinture par points et compare avec le tableau de Van Gogh, les amandiers).

Pour Berthe Morisot, Le cerisier n’est plus en fleur, mais c’est l’heure de la récolte.

Au lieu de peindre un arbre en fleur, vous pouvez aussi choisir de peindre un Ikebana, c’est à dire une composition florale avec par exemple une branche de cerisier…

Mais si d’autres fleurs de printemps vous inspirent, pourquoi pas !

 

Et la minute de poésie…

Ikkyû, xve siècle (cité par la Fondation Cartier)

Regarde les fleurs de cerisier !

Leur couleur et leur parfum
tombent avec elles,
disparaissent à jamais,
mais inconscient
le printemps revient.

 

Auguste Lacaussade, ma poésie ainsi qu’un arbre en fleurs

Ma poésie, ainsi qu’un jeune arbuste en fleurs,
Se couronne parfois d’éclatantes couleurs.
Quand son front, effleuré des ailes de l’aurore,
Sent frissonner sa feuille et ses bourgeons éclore ;
Quand tout son être ému, touché par le soleil,
Sent monter et courir la sève du réveil,
Soudain comme un bouton son feuillage se brise
En grappes de parfums, et s’ouvre sous la brise ;
Et, secouant dans l’air des nuages d’odeurs,
Sa tête, où de la nuit tremblent encor les pleurs,
Laisse aller au zéphyr, comme une molle ondée,
Strophe éclose et senteur, la fleur d’or et l’idée.
Et de sa chaude écorce où tout vibre à la fois,
Et de sa verte cime aux frémissantes voix,
Et de sa feuille humide, et de ses grappes mûres,
S’épandent dans les airs d’ineffables murmures ;
Et de l’arbre-poète, aux rameaux inspirés,
Les fruits disent : « Aimez ! » et les fleurs : « Espérez ! »

Jean Racine, les poiriers (fragments)

Je les vois, par un doux échange,

Ici mûris, et là naissants

De leur fruits blonds et verdissants

Faire un agréable mélange ;

J’en vois même dedans leur fleur

Garder encore la splendeur

De leur blanche couronne ;

Et joindre l’esprit du printemps

Aux beaux fruits dont l’automne

Rend nos vœux jamais contents. 

 

Etape 8, mai 2025 : Jardins, jardinières, jardiniers…

 

C’est le printemps !

Vous jardinez chez vous, sur votre balcon.

Vous observez les jardiniers au travail dans les jardins publics, les espaces verts avec tous leurs outils.

Il existe de nombreux styles de jardins : jardins potagers, jardins partagés, jardins botaniques, jardins à la française, jardins japonais, jardins publics …

Pour en savoir plus, consultez https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Jardinage_et_horticulture

Vous pique-niquez au milieu des massifs de fleurs.

A vous de choisir ce qui vous inspirera autour du jardin !

Jusqu’aux épouvantails, aux nains de jardin, et même des sculptures en outils de jardin.

 

Laissez vous inspirer par des artistes :

- Burle Marx, est un architecte paysagiste brésilien qui a fait les Beaux Arts.

Cliquez sur https://1singenisere.blogspot.com/2017/03/roberto-burle-marx-la-modernite-du.html puis sur « le billet de ce blog », pour accéder à des photos de ses peintures et dessins.

- Le déjeuner sur l’herbe de Manet ou celui de Monet ou une interprétation libre…

- Monet, le jardin de vétheuil et bien sûr les fleurs de Giverny

- Manet, tiges de pivoines et sécateur ou Pivoine blanche et sécateur

- Vuillard, Jardins publics : la conversation, les nourrices, l'ombrelle rouge

- Renoir, la petite fille à l’arrosoir

- Van Gogh, iris

- Klimt, le jardin aux tournesols et le jardin bauerngarten vus en gros plans

- Arcimboldo, et ses portraits : le printemps

-...

 

Laissez-vous inspirer par des citations :

« On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser, on l’arrose et la regarde grandir … patiemment », Proverbe africain

" Personne ne voit vraiment une fleur. C'est si petit que cela prends du temps ", Georgia O'Keeffe

« Un jardin est le résultat d’un arrangement de matériaux naturels selon des lois d’esthétiques, entremêlées au regard que porte l’artiste sur la vie », Burle Marx, l’œil, mai 2011

« Les grainetiers ne stockent pas de graines mais de l’optimisme », Hamilton

" J’ai connu un pépiniériste tellement myope qu’il s’était spécialisé dans la culture des cyprès ", Roland Bacri

" Je déteste les fleurs. Je les peins uniquement parce qu'elles sont moins chères que des mannequins et qu'elles ne bougent pas", Georgia O'Keeffe 
 

Laissez-vous inspirer par des poètes :

 

Raymond Devos, La pensée I

Un jour, ou plutôt une nuit, j’ai fait un rêve insensé…

J’étais assis sur un banc de pierre, entouré de fleurs toutes plus belles les unes que les autres, toutes plus colorées, toutes plus parfumées…

J’étais en extase devant ces merveilles, ces chefs d’oeuvre de formes, de couleurs et de parfums.

Je me disais : « Mais qui a inventé tout ça ? Qui les a conçues ? Qui les a programmées ? »

j’en étais là de mes réflexions lorsque je vis un homme coiffé d’un immense chapeau de paille, le jardinier sans doute !

 

Robert Desnos, Les arrosoirs (extrait)

C’était un arrosoir
Percé de douze trous.
Il vous raconte son histoire
Pas drôle du tout.

— J’étais un arrosoir célèbre
Respecté de tout le monde
Et comme tous les arrosoirs à l’époque
Je n’avais pas de trous.

Nous n’avions pas de pomme,
Nous avions une anse
Ça ne regardait personne.
Nous vivions en silence.

Mais un jour un jardinier
Vint en traînant ses gros pieds.
Il me saisit brutalement par l’anse
Il me saisit avec violence !

— Tu vas arroser les roses !
— Arroser les roses?
Que les roses s’arrosent
Si ça leur plaît !

 

Etape 9, juin 2025 : Roses roseraies

 

C’est le début de la saison des roses.

Les rosiers fleurissent une première fois au printemps ou en début d’été. Les rosiers remontants fleurissent à nouveau de fin août à fin octobre, voire novembre.

Il existe de nombreuses variétés, rampants, grimpants, buissons, sur tige, pleureurs …

A l’état sauvage, le rosier est connu sous le nom d’églantier.

 

La rose est considérée comme la « reine des fleurs » dans le monde occidental. C’est la fleur la plus cultivée dans le monde et la plus vendue en France ! Elle est plantée depuis l’antiquité.

Pour tout savoir sur la rose, son histoire, ses parfums, les peintres, les musiques qu’elle a inspiré, cliquer ici .

 

Ses variations de couleurs sont infinies : du blanc, au rose, au pourpre, au jaune en passant par toutes les nuances et même au noir ! La rose noire n’existe pas vraiment dans la nature, c’est une combinaison de couleurs.

« Il y avait un grand rosier à l’entrée du jardin : les roses étaient blanches mais trois jardiniers étaient occupés à les peindre en rouge ». Lewis Caroll, Alice aux pays des merveilles.

A vos couleurs !

 

Une roseraie est un jardin planté de roses pour agrément ou dans un but plus botanique. Il existe des concours de roses nouvelles, notamment à Bagatelle.

Les roseraies sont très nombreuses dans le monde. Voir liste. Citons, en particulier, la roseraie de l’Haÿ-Les-Roses dans le Val de Marne et celles du Parc de Bagatelle dans le bois de Boulogne.

Vous en trouverez sûrement une proche de chez vous pour vous promener et peindre !

 

Les peintres sont nombreux à s’être inspirés des roses. Citons par exemple :

- Renoir, a peint de nombreuses roses. Parfois dans un vase, comme ces deux tableaux au musée d’Orsay ou les roses mousseuses. Et même en bouquet à offrir.

- Georgia O’Keeffe, Rose, Abstraction rose blanche ou Rose blanche avec pied

 

Mais chacun est libre d’interpréter à sa façon ...

"Pour connaître la rose, quelqu’un emploie la géométrie et un autre le papillon", Paul Claudel 

 

On retrouve la rose dans de nombreuses es expressions  !

« Envoyer sur les roses »

« Voir la vie en rose »

« A l’eau de rose »

« Ne pas sentir la rose »

« Il n’y a pas de roses sans épines »

 

Les roses ont aussi inspiré les poètes

 

Pierre de Ronsard, Mignonne allons voir si la rose, A Cassandre


Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

 

Antoine de Saint-Exupéry, Le petit prince, la rose

 

J’appris bien vite à mieux connaître cette fleur. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d’un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l’herbe, et puis elles s’éteignaient le soir. Mais celle-là avait germé un jour, d’une graine apportée d’on ne sait où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Ça pouvait être un nouveau genre de baobab. Mais l’arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur. Le petit prince, qui assistait à l’installation d’un bouton énorme, sentait bien qu’il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n’en finis- sait pas de se préparer à être belle, à l’abri de sa chambre verte. Elle choisissait avec soin ses couleurs. Elle s’habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales. Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots. Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté. Eh ! oui. Elle était très coquette ! Sa toilette mystérieuse avait donc duré des jours et des jours.

Et puis voici qu’un matin, justement à l’heure du lever du soleil, elle s’était montrée. Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, dit en bâillant : – Ah ! Je me réveille à peine... Je vous demande pardon... Je suis encore toute décoiffée...

Le petit prince, alors, ne put contenir son admiration : – Que vous êtes belle !

– N’est-ce pas, répondit doucement la fleur. Et je suis née en même temps que le soleil…

Le petit prince devina bien qu’elle n’était pas trop modeste, mais elle était si émouvante !

– C’est l’heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi... Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d’eau fraîche, avait servi la fleur.

 

Le fifre, Edouardo Manet (extrait)

 

J’ai regardé le maître travailler. Peu à peu, comme par magie, les roses ont pris sur la toile… La même couleur, les mêmes pétales… Les feuilles vertes, la tige…. Quelque chose d’incroyable… Ce n’est pas possible ! Le bouquet de fleurs véritables est là posé sur la table… Et là aussi, sur la toile ! Monsieur Manet signa son œuvre puis se tourna vers moi.

- Il vous plaît mon bouquet, Elisa ?

Je ne savais que répondre. Je ne trouvais pas mes mots… Enfin, j’ai fini par dire :

- Je ne sais plus quel est le vrai et quel est le bouquet de monsieur. Sur votre tableau, je sens le parfum de ces roses, comme si elles étaient vraies… toutes fraîches… Des roses… en pleine vie.

- Merci, Elisa m’a dit monsieur Manet.

 

Alors à vos pinceaux pour cette dernière étape du défi! 

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